Les Marocains ont-ils peur des futures réformes des retraites? En tout cas, dans un article publié jeudi 7 mai dans l’Economiste, on apprend que plus de la moitié des souscripteurs à la CIMR ont opté pour le taux de base de 6%. Mieux encore, le nombre d'adhérents ayant choisi un taux supérieur à 6% a augmenté de 28% entre 2012 et 2014, et représenterait actuellement 9% du nombre global des employés affiliés à la ladite caisse. Cette forte demande est justifiée par la «guerre des talents» que se livrent les entreprises. Chacune essaie de convaincre ses futurs collaborateurs avec des avantages sociaux. Selon Khalid Cheddadi, le président-directeur général de la CIMR, celle-ci garantit le meilleur rendement offert sur le marché de la retraite privée.
Dans ce sens, la concurrence est rude pour la CIMR qui doit faire face, entre autres, aux compagnies d’assurance offrant des systèmes de retraite. Pour y remédier, les équipes marketing tentent de convaincre un plus grand nombre d’entreprises d’accorder des taux plus importants à leurs employés. Une mission qui s’avère difficile à accomplir vu les coûts supplémentaires que cela pourrait engendrer. En revanche, la base clientèle de la CIMR augmente de 700 nouvelles sociétés par an. Khalid Cheddadi estime que cela peut encore augmenter en se référant à la statistique des 114.000 entreprises inscrites à la CNSS et pas encore adhérentes chez lui.
Par ailleurs, les placements de la CIMR sont réalisés à hauteur de 48% en actions, 47% en obligations et 5% entre immobiliers, infrastructure et private equity. Tout le portefeuille action et 10% des obligations sont sous gestion chez un prestataire externe. Ces investissements ont généré 2,6 milliards de dirhams en 2014, soit une augmentation de plus de 19% de progression en un an. Une performance plus qu’honorable.
