La cession des activités de Veolia à Actis tombe à l’eau

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Revue de presseKiosque360. Après le refus des communes de valider la cession des sociétés de gestion déléguée de la distribution d’eau et d’électricité à Rabat et Tanger, Veolia cherche désormais à renégocier son contrat.

Le 14/12/2014 à 22h00

«Le deal Veolia/Actis n’est plus à l’ordre du jour». Voilà ce que vient nous confirmer L’Economiste dans son édition du 15 décembre. Cette vente des sociétés Redal et Amendis, respectivement délégataires de la distribution d’eau et d’électricité à Rabat et à Tanger, annoncée il y a plus d’un an, est définitivement tombée à l’eau après que les communes aient refusé de valider la transaction. A ce titre, le journal économique rapporte que «les dirigeants de Veolia respectent la volonté des communes dans le choix de la destinée du secteur».

Selon le journal, le Conseil de la ville de Rabat, comme d’autres communes, auraient manifesté leur volonté de racheter le contrat de gestion déléguée. Information que balaie Bruno Collard, directeur général de Rabat, d’un revers de la main en affirmant «qu’aucun acte de rachat de la part de l’autorité délégante n’a été officiellement notifié». Ce dernier appelle néanmoins la tutelle à renégocier le contrat de gestion de manière à remédier à son déséquilibre économique. «L’autorité délégante doit s’asseoir à la table de négociation pour recadrer certains termes du contrat et mettre fin à cette situation d’attentisme», écrit l’Economiste en citant le staff dirigeant de Veolia.

La société estime qu’elle a subi un préjudice de plus de 3 milliards de dirhams. Veolia se base sur un une évaluation du contrat de gestion réalisé par la banque d’affaires CFG et qui a été remis au ministère de l’Intérieur la semaine dernière. Parmi les points soulevés dans cette note, il y a lieu de citer les impayés des communes et administrations qui dépassent les 500 millions de dirhams ainsi que les pertes liées aux branchements illicites estimées à 125 millions de dirhams. Mais ca sera sans doute peu convaincant pour les autorités de tutelle. Le dernier rapport de la Cour des comptes fait état de graves dépassements des sociétés délégataires. Autant dire que le feuilleton des contrats Veolia est parti pour durer.

Par Fahd Iraqi
Le 14/12/2014 à 22h00