Fortement critiquée par la Cour des comptes dans son dernier rapport, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) est engagée dans une vaste stratégie de changement qui devrait, d’ici 2022, lui donner une nouvelle envergure.
Dans son édition du lundi 16 septembre, L’Economiste rapporte que la CDG ne sera plus la même, en se fiant à des propos de son directeur général, Abdellatif Zaghnoun.
D’ailleurs, à en croire la publication, depuis l’avènement de ce dernier à la tête de la banque d’affaires publique, celle-ci connaît une vraie mutation dont le but est de la rendre plus innovante, plus diversifiée et, surtout, plus généreuse.
Selon le journal, la nouvelle vision stratégique de la CDG vise à permettre au royaume d’opérer une transition profonde. Selon les dires de son patron, l’idée est que le Maroc doit adresser quatre défis pour réussir son développement économique. Il s’agit des transitions territoriales à travers la mise en œuvre de la régionalisation avancée, industrielles à travers la transformation structurelle du tissu industriel du pays, numériques et écologiques.
Le patron de la CDG ajoute que, pour accompagner ses défis et avoir une capacité maximale pour exécuter la stratégie, la caisse a opéré des changements profonds de son organisation qui se sont traduits, entre autres, par la création d’une branche spécialement dédiée à l’investissement. Cette dernière aura pour rôle d’investir dans l’équity, mais aussi dans l’écosystème spécialisé dans les métiers mondiaux du royaume. Des initiatives ont, d’ailleurs, déjà été entreprises dans ce domaine, comme la création d’un fonds de 1,5 milliard de dirhams dédié au financement de ces écosystèmes. L’objectif est de favoriser l’intégration industrielle dans ces métiers et d'encourager les investisseurs marocains à s’y intéresser davantage.
Un autre exemple des initiatives de la CDG pour soutenir l’économie nationale est souligné par L’Economiste. Il s’agit de la création d’un autre fonds, là encore d’un budget de 1,5 milliard de dirhams, cette fois-ci pour soutenir les PME et le PMI. Le principe est simple: prendre des participations en fonds propres dans des entreprises à fort potentiel de croissance et les aider à devenir plus performantes.