La première audience s'est tenue en fin de matinée au tribunal de première instance de Yokohama (ouest de Tokyo), où est basé le siège mondial de Nissan.
Accusé de diverses malversations financières, Carlos Ghosn a fui fin 2019 au Liban pour échapper aux procédures pénales qui l'attendaient au Japon, et clame son innocence sur toute la ligne depuis le début.
En février dernier, Nissan avait porté plainte au Japon contre Carlos Ghosn, afin de récupérer une "partie significative" des dommages causés selon le groupe par son ancien patron durant des années de "mauvaise conduite et d'activités frauduleuses".
Lire aussi : Vidéo. Liban: la première apparition publique de Carlos Ghosn, depuis des mois
Cette procédure est destinée à "faire reconnaître la responsabilité de Carlos Ghosn pour le tort et les pertes financières subis par l'entreprise", a rappelé Nissan dans une déclaration publiée vendredi sur son site.
Les 10 milliards de yens de dommages-intérêts réclamés doivent compenser des dépenses que Nissan dit avoir effectuées à cause des "pratiques corrompues" de son ancien patron, telles que, selon le groupe, son usage de résidences à l'étranger sans payer de loyer, son utilisation à des fins privées de jets aux frais de l'entreprise, ou encore des versements à sa soeur aînée pour des services de conseil fictifs.
Ce montant comprend aussi les coûts de la vaste enquête interne de Nissan à l'encontre de Carlos Ghosn, ainsi que les frais de procédures du groupe dans ce dossier au Japon, aux Etats-Unis ou encore aux Pays-Bas.
Lire aussi : Vidéo. Japon: Greg Kelly, ancien assistant de Carlos Ghosn, clame son innocence à l'ouverture de son procès à Tokyo
Dans un communiqué publié ce vendredi, Carlos Ghosn s'est dit "certain" que les "éléments à décharge" de sa défense prouveront que les accusations de Nissan contre lui sont "absolument sans fondement".
Depuis son arrestation fin 2018 au Japon, Carlos Ghosn n'a eu de cesse de dénoncer une machination contre lui, orchestrée par certains cadres de Nissan effrayés par un projet de fusion avec Renault, en "collusion" avec le parquet de Tokyo.
Lui-même demande 15 millions d'euros d'indemnités à Nissan et Mitsubishi Motors pour rupture abusive de son contrat, par le biais d'une procédure aux Pays-Bas. Il a aussi engagé une bataille judiciaire contre Renault pour obtenir d'importants droits à la retraite et à des actions de performance.