Le projet de résilience et de durabilité des eaux d’irrigation REDI prévoit la modernisation de l’irrigation de plus de 18.000 ha au niveau du périmètre de la région de Massa, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le journal indique que le projet de Résilience et durabilité de l’irrigation (REDI) est porté par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), avec des financements de la Banque mondiale. Ce projet consiste à renforcer la gouvernance hydrique dans l’agriculture dans un contexte de rareté croissante de l’eau et à améliorer la qualité les services d’irrigation et de conseil agricole, ainsi que l’accès aux technologies modernes d’irrigation à la parcelle dans les zones du projet. Il consiste aussi à améliorer la gestion durable des ressources en eau dans l’irrigation en améliorant le processus d’allocation de l’eau au sein du sous-secteur de l’irrigation, la gestion des eaux de la nappe et la connaissance technique des agriculteurs des impacts sur le programme de productivité de l’eau.
«L’une des composantes de ce projet porte sur la modernisation des services d’irrigation et de drainage pour construire des réseaux d’irrigation sous pression destinés à remplacer les réseaux de canaux à ciel ouvert existants et moderniser le canal d’adduction dans le périmètre de Tadla, à moderniser les ouvrages de tête (station de pompage principale et canal), les réseaux d’irrigation sous pression et les bornes d’irrigation du périmètre de Massa, ainsi qu'à financer des équipements pour accompagner la mise en œuvre du contrat de nappe de Chtouka (compteurs d’eau pour les puits existants)», souligne Aujourd’hui Le Maroc.
Ainsi, pour sa mise en œuvre dans la région Souss-Massa, le projet prévoit la modernisation du périmètre de Massa (18.000 ha) à travers la rénovation de la Station de pompage principale (SP1), la réhabilitation du canal principal, la rénovation des réseaux de distribution et le renouvellement des bornes d’irrigation dans les secteurs où cela n’a pas encore été réalisé. De même, la réhabilitation des prises bénéficiera à 3.970 agriculteurs (15.550 ha), alors que les bénéficiaires de la réhabilitation de la station du canal principal et du réseau de distribution sont au nombre de 4.778 agriculteurs (18.050 ha). «Ce projet comprend aussi des activités non techniques cruciales telles que la fourniture d’une assistance technique et l’acquisition d’équipements pour les entités d’exécution du projet afin de renforcer les performances en matière de prestation de services d’irrigation et de drainage», indique-t-on.
Il faut savoir que ce projet appuiera également les investissements pour la nappe de Chtouka à travers le financement de l’équipement des compteurs d’eau des 9.000 puits actifs de la zone de Chtouka. «Un partenaire privé sera engagé, via un contrat de gestion, pour l’installation de ces équipements ainsi que la supervision des prélèvements d’eau. Mais le coût des compteurs d’eau est pris en charge par la partie publique à travers le projet», apprend-on aussi. Il s'agit également d’améliorer l’accès aux services de conseil et aux technologies d’irrigation à la parcelle pour sensibiliser les agriculteurs aux technologies d’irrigation améliorées (principalement l’irrigation goutte-à-goutte). Et ce pour renforcer leurs connaissances et leur accès à ces technologies dont l’usage est à même d’améliorer leur utilisation de l’eau et de développer leurs activités agricoles (diversification des cultures, de meilleurs revenus et une meilleure productivité de l’eau).