Infrastructures: les Finances publient un rapport choc

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Revue de presseKiosque360. Santé, enseignement, emploi… Le royaume a encore du chemin à faire, et c'est le ministère des Finances qui le dit. Les détails.

Le 01/06/2016 à 02h00

Dans une étude récemment publiée par la Direction des études et des prévisions financières au sein du ministère de l'Economie et des finances, il ressort clairement que le Maroc a encore du chemin à faire en termes d'infrastructures socio-économiques et de services de base. Ceci au moment où la question de l'opérationnalisation de la régionalisation avancée s'impose et remet sur le tapis la question de la réduction des inégalités sociales, de genre et surtout régionales à travers le pays.Ainsi, si des régions connaissent une dynamique soutenue, d'autres sont sous-exploitées ou, dans le meilleur des cas, saturées, souligne Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 1er juin. 

Si l'on se base sur ce document de près de 40 pages où la DEPF décortique l'état des lieux des régions, identifie leur potentiel et appelle à créer de nouveaux relais de croissance, la répartition du taux d'emploi par région est très disparate. Et, contrairement aux idées reçues, le taux d'emploi en milieu rural est supérieur à celui en milieu urbain. Ce qui traduit l'importance des régions rurales au Maroc.Parallèlement, dans une région aussi dynamique que celle du Grand Casablanca, le taux de chômage a accusé sa plus forte baisse pour passer de 19 à 11% sur les périodes respectives de 2003-2007 et 2008-2012. Cette dernière période a en effet connu une maîtrise du chômage dans la plupart des régions, à l'exception de l'Oriental (18%) où l'élan économique peine à se concrétiser malgré les lourds investissements en projets structurants.À rappeler, à ce propos, que le royaume s'est engagé, depuis une décennie, dans une série de stratégies sectorielles structurantes appelées entre autres à consolider le tissu productif régional et à mieux gérer celui existant.

Ce rapport insiste sur l'importance que revêtent les infrastructures, notamment les infrastructures économiques. Celles-ci constituent un facteur déterminant dans l'attractivité des investissements nationaux et étrangers et, par conséquent, influent fortement sur la contribution des régions à la création de richesses et d'emplois décents. Car qui dit création de richesses dit, en effet, meilleures conditions sociales.

Malheureusement, à l'heure actuelle, des zones demeurent privées de services sociaux de base tels l'enseignement et la santé. Ces droits fondamentaux passent inéluctablement par une dotation en infrastructures sociales, particulièrement dans les territoires qui souffrent d'un cumul de déficit, soit, en l'occurrence, les zones montagneuses et rurales.

Au final, pour accompagner les ambitions du royaume dans la mise en œuvre d'une régionalisation efficace et créatrice de richesses, il est indéniable qu'il faut se pencher sur l'amélioration de la gouvernance locale et prendre en compte les besoins spécifiques des territoires en infrastructures. D'autant que, d'après la même source, cela ne pourrait qu'améliorer la pertinence et l'efficacité des investissements consentis ou programmés, réduire les disparités inter-régionales et identifier les gaps à rattraper pour un développement régional inclusif et équilibré.

Par Sanae El Asrawi
Le 01/06/2016 à 02h00