Industrie automobile: un troisième constructeur

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Revue de presseKiosque360. La filière de la sous-traitance automobile a déjà atteint tous les objectifs fixés avec l’Etat à l’horizon 2020. D’ailleurs, ils seront revus à la hausse. Et pour assurer un rythme de progression élevé, l’arrivée d’un 3e constructeur est nécessaire..

Le 14/04/2017 à 01h06

Les professionnels de l’automobile veulent revoir à la hausse les objectifs de la filière. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l’activité a atteint 60 milliards de DH à l’export en 2016, tandis que le taux d’intégration locale est passé de 20% en 2012 à 43% en 2016. Même l’objectif de création de 175.000 emplois à l’horizon 2020 est en voie d’être atteint puisque l’activité emploie déjà 85.000 personnes actuellement.

La filière s’est, pour rappel, engagée avec l’Etat à réaliser un chiffre d’affaires de 100 milliards de DH en 2020 et un taux d’intégration locale de 65%. Il est même question d’atteindre une capacité d’assemblage de 1 million de véhicules par an. Il faudra, pour y parvenir, l’implantation d’un troisième constructeur. Cités par L’Economiste, des membres de l’AMICA assurent que «tout le monde y travaille sans relâche. Nous avons une feuille de route assez claire sur laquelle nous travaillons avec le ministère de l’Industrie. Et c’est très prometteur». L’arrivée de ce troisième industriel dès 2018 ne fait plus de doute pour eux. «En revanche, la filière assure qu’il y a des pourparlers bien avancés avec des constructeurs».Pour le moment, le Maroc a deux grands acquis: Renault et PSA. Il a aussi travaillé sur l’accompagnement de Ford et Seat en termes de sourcing local. «Le même effort voire intérêt est manifesté par Volkswagen. D’aucuns vont plus loin et parlent d’une potentielle implantation d’un groupe chinois, dans la ville industrielle du groupe Haite». FCA Group se dit lui aussi favorable à une implantation industrielle au Maroc.

La 4e édition du salon de la sous-traitance se tiendra ainsi, pour la première fois, à Tanger Automotive City du 26 au 28 avril. La plateforme est importante pour les équipementiers et les constructeurs en quête de développement du tissu des sous-traitants. Objectif: «attirer des sous-traitants et des secteurs qui n’existaient pas au Maroc il y a quelques années, pour développer une texture industrielle assez dense et diversifiée». Le jeu en vaut la chandelle puisque le marché de la sous-traitance est estimé entre 10 et 12 milliards de DH.

Le salon devrait connaître la participation de tous les donneurs d’ordre de la filière pour des prises de contact directes et des opportunités d’affaires. L’événement s’adresse à l’ensemble des équipementiers du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui ont pris la décision de s’implanter au Maroc, en plus des constructeurs qui recherchent des sous-traitants de proximité et des opportunités de business. «Il vient à point nommé favoriser les échanges et le business entre constructeurs-équipementiers de rang 1 et rang 2, d’un côté, et leurs sous-traitants de l’autre». En 2020, les besoins en sous-traitance de la filière devront dépasser 1 milliard d’euros.

Par Rachid Al Arbi
Le 14/04/2017 à 01h06