L’administration fiscale et le corps des médecins ne sont pas sur la même longueur d’onde, rapporte Les Inspirations Eco dans sa livraison du 16 octobre. Les médecins, ajoute le quotidien, dénoncent un acharnement du fisc et réclament un système fiscal plus juste. Un bras de fer qui dure depuis un moment. Le syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) s’organise ainsi pour trouver une issue aux revendications de la profession. D’ailleurs, le syndicat a lancé un mouvement de grève le 18 octobre prochain, pour se faire entendre. Le SNMSL affirme que cette décision d’aller en grève est une conséquence de la rupture du dialogue avec les responsables gouvernementaux et de la conduite unilatérale de la réglementation du secteur libéral, sans la moindre participation des représentants des médecins.
Selon le journal, le traitement fiscal réservé aux médecins du secteur libéral constituerait un vrai point d’achoppement. Mais la DGI veut en découdre puisque son patron, Omar Faraj, estime que lesdits médecins libéraux ne paient pas leurs impôts. «62% des médecins paient moins de 10.000 dirhams par an sur le revenu», soutient le Directeur général des impôts. De son côté, le SNMSL estime que les médecins libéraux paient plus d’impôts que les sociétés commerciales, faisant remarquer que la taxe professionnelle des sociétés est de 0,5% tandis que la profession paie 6%, soit 11 fois plus que les entreprises. «Nous sommes surtaxés aussi sur l’achat du matériel médical pour améliorer la qualité de la prise en charge. Pour l’IS, dès qu’on dépasse le barème des 180.000 dirhams de bénéfices, on passe à la tranche de 32%, alors que les sociétés ne passent à cette tranche qu’à partir de 5 millions de dirhams», précise la profession. En tout cas, pour le moment, aucune sortie de crise ne se profile à l’horizon.