A partir de ce mardi, chaque station service pourra fixer librement les prix de l’essence ou du diesel. Le carburant qui, depuis toujours, a été un produit au prix réglementé, entre donc dans l’ère de la libéralisation. Aussi, bien entendu, le sujet fait la Une des deux quotidiens économiques de la place, pour leur édition du 1er décembre.
L’Economiste a choisi de zoomer sur le gros stress-test sur le stockage. Le quotidien estime que le marché sera sur le fil du rasoir pour les trois prochains mois, sachant que le stock stratégique n’est que de 30 jours car il est amputé des 500.000 m3 de la Samir. «La moindre perturbation météo pourrait affoler le secteur… et les prix», peut-on ainsi lire dans les colonnes de L’Economiste.
Concernant les prix, le quotidien estime que les distributeurs auront une marge de manœuvre étroite sur les prix à la pompe, à quelques centimes près. Désormais, avec la nouvelle grille tarifaire, les sociétés pétrolières tiennent compte du cours à l’international, des frais de transport maritime et de logistique de distribution. La concurrence se fera donc surtout sur la qualité de l’offre et des services.
De son côté, Les Eco Inspirations fait un focus sur la régulation sectorielle qui traîne. «Le texte relatif à l’organe de régulation est toujours dans le long circuit législatif. C’est l’une des difficultés qui se posent aujourd’hui face à cette libéralisation, le rôle de cet organe étant incontournable pour garantir le respect de la qualité du carburant, l’application des prix affichés, la qualité de service et bien d’autres paramètres essentiels», écrit le quotidien. Les Eco rassure par ailleurs quant à l’approvisionnement du marché en citant le ministre de l’Energie qui assure que l’Etat sera garant de l'acheminement du carburant sur tout le territoire national, tout en ayant les prix sous la loupe.