Dans son édition datée de ce jeudi 15 août, L'Economiste s'attend à une hausse des prix à la pompe en septembre si le cours international du pétrole, qui dépasse le seuil fixé par le gouvernement, est indexé. Les graphiques mis en exergue par le quotidien économique sont très explicites et tendent vers une vulgarisation de la question. Selon L'Economiste, il ne fait aucun doute que, si l'indexation est appliquée, les prix à la pompe augmenteront inévitablement étant donné les estimations de la Deutch bank quant aux variations du prix du baril. "Le Brent a été négocié à 109 dollars le 13 août, niveau bien supérieur au seuil défini par le gouvernement, soit 105 dollars, fixé par la loi des finances 2013", précise le quotidien. Et d'ajouter que "les estimations de la banque allemande pour le reste de l'année sont plutôt pessimistes".
Autant dire que ces prévisions n'arrangent pas les affaires du gouvernement. D'après L'Economiste, la dernière hausse du prix du carburant a conduit à une baisse de la consommation. Une nouvelle augmentation des prix pourrait encore une fois impacter les ventes à la pompe, conclut L'Economiste. D'un autre côté, cette hausse complique les négociations en cours entre le PJD et le RNI en vue de former une nouvelle majorité gouvernementale. Selon L'Economiste, le Rassemblement des indépendants s'oppose formellement à l'application de l'indexation. Les leaders du parti de la colombe appellent plutôt à une réforme globale de la Caisse de compensation. L'opposition du RNI pourrait pourtant, selon le quotidien, retarder le processus de l'indexation.
Une réforme globale s'impose
L'Economiste ne croit pas si bien dire puisque le quotidien Les Eco, daté de ce jeudi, lui emboîte le pas et titre quant à lui : "Compensation : Benkirane traque les subventions douteuses". A croire que les recommandations du RNI ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd. Selon Les Eco, le contrôle des dossiers de compensation devrait bientôt être confié à une entité externe indépendante. Pour le quotidien économique, la démarche était attendue, mais les choses semblent évoluer vers un début de solution pour enfin atténuer l'impact de la subvention des produits de base sur le budget et notamment sur les cours du pétrole. Les Eco précise également que l'entité qui planchera sur les dossiers de compensation devra se saisir de trois lots prioritaires, à savoir les produits pétroliers, le gaz butane, et la filière sucre. Enfin, il est clair que Benkirane a du pain sur la planche et qu'il devient urgent de former une nouvelle majorité pour que les choses s'activent. La rentrée s'annonce mouvementée.