La baisse de la rémunération des actionnaires, au niveau mondial, était prévisible. Dans son édition du 25 août, La Tribune relève ainsi que les dividendes ont chuté de 22% au second trimestre 2020. Le journal estime que «ce recul de 22% représente aisément la plus lourde chute trimestrielle depuis la crise financière mondiale», précisant que «plus de la moitié des entreprises ont purement et simplement supprimé les dividendes». Il faut rappeler que «la baisse de l'activité économique a fortement touché les entreprises cotées en Bourse qui ont vu leurs bénéfices s'effondrer», ce qui s'est répercuté sur le versement des dividendes. Des dividendes qui, comme le relève le quotidien, se sont établis à 382,2 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre, en chute de 108,1 milliards de dollars. Ce recul est plus ou moins important selon les régions et les secteurs (en Europe et au Royaume-Uni, les chutes sont respectivement de 45% et 54%). La Tribune note, à ce propos, que les versements ont atteint, en France, leur niveau le plus bas depuis au moins une décennie. Les 37 sociétés du CAC 40, qui ont déjà diffusé leurs résultats semestriels, ont accumulé 400 millions d'euros de perte nette, contre 44 milliards d'euros de bénéfices sur la même période l'an dernier, durant le premier semestre. «Les entreprises canadiennes, suisses et japonaises ont moins diminué leurs versements», souligne le quotidien qui explique que les secteurs les plus touchés par la crise sont aussi ceux qui ont le plus rogné sur les dividendes. Il s'agit notamment des secteurs de la finance et de la consommation cyclique. Les entreprises exerçant dans la santé et la communication ont, pour leur part, maintenu ces rémunérations. Pour l'ensemble de l'année 2020, l'estimation de la baisse des dividendes mondiaux est de 17% à 23%, pour un montant global de 1.100 milliards à 1.180 milliards de dollars.
Par Rachid Al Arbi
Le 24/08/2020 à 22h54