Les travaux de construction des composantes de cet ouvrage hydraulique ont atteint 85% pour la construction des routes d’accès et des plateformes et 50% pour la paroi moulée et les travaux d’aménagement de la zone de restitution aval, selon les données fournies lors d’une visite du ministre de l'Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara au site de ce chantier.
Avec une retenue de 120 millions de m3 et un volume annuel régularisé de 70 millions de m3, cet ouvrage hydraulique a été érigé afin de sécuriser les besoins en eau potable de la ville de Tétouan et de sa région côtière au-delà de l’horizon 2030, et d’assurer la disponibilité de l’eau pour l’irrigation des périmètres agricoles d’une superficie dominée de 1.000 hectares, tout en protégeant la ville de Tétouan et la vallée de Martil des inondations.
Cet ouvrage, dont la construction a nécessité une enveloppe budgétaire d’environ 1,6 milliard de dirhams, est l’un des grands barrages "les plus complexes et les plus compliqués", étant donné les caractéristiques géo-technique "fort délicates" de son emplacement, selon les données du ministère, qui notent qu’il s’agit du 6e barrage le plus élevé au Maroc, avec une hauteur d’environ 100 mètres et une longueur de plus de 560 mètres.
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L’opération de mise en eau provisoire de ce barrage a débuté en janvier 2016 pour approvisionner la ville de Tétouan en eau potable, alors que la mise en eau définitive a commencé le 26 octobre 2018, indique le ministère, ajoutant que le volume actuel de l’eau emmagasiné a atteint 14 millions de m3.
Dans une déclaration à la presse, Amara a relevé "l’architecture exceptionnelle" de ce barrage, vu qu’il contient des ouvrages uniques au Maroc, se félicitant du fait que ce barrage ait été construit entièrement par des entreprises et des cabinets d’études marocains, tout en bénéficiant de quelques expériences étrangères en la matière.
Parmi les ouvrages uniques de ce barrage, Amara a fait remarquer que l’ouvrage hydraulique dispose de deux galeries périmétrales, qui permettront dans l’avenir la décharge et les travaux de maintenance.
La construction de cet ouvrage a nécessité le déplacement de câbles électriques à haute tension (2km), d’un tronçon de route (4km) et l’expropriation de plus de 560 ha, en plus du recasement de plus de 53 familles.