C’est le jour J. Vendredi, L’Etat émettra le premier sukuk souverain de son histoire. C’est, comme l’indique L’Economiste dans son édition du 5 octobre, un pas en avant vers la constitution de l’écosystème de la finance participative. Cette émission de 1 milliard de dirhams, à travers la création du premier compartiment du FT Imperium Sukuk, apportera une solution au problème de cash que connaissent les banques participatives, précise le quotidien qui assure que l’objectif est «d’automatiser les émissions de sukuks pour financer».
Cette première émission, dont les souscriptions démarrent aujourd’hui, est celle d'un sukuk Ijara, avec des certificats adossés à des actifs immobiliers générant des loyers. Il s’agit de «5 actifs immobiliers situés dans la région de Casablanca et exploités par les domaines privés de l’Etat».
Le journal souligne que l’émission aura l'avantage «d’instaurer un prix de référence pour ces certificats sukuks» sur le marché. «L’établissement qui aura un excédent de ressources aura à arbitrer entre le financement d’actifs pour ses clients via la murabaha et le placement en sukuk». Plus tard, ces banques pourront elles-mêmes émettre leurs propres sukuks.
Dans le cas de cette émission, la maturité a été fixée à 5 ans amortissables. Elle est strictement réservée aux investisseurs institutionnels éligibles à la souscription au fonds commun de placement en titrisation (les banques participatives, les banques conventionnelles, les compagnies d’assurance...).
En guise de rémunération, les investisseurs recevront leur loyer annuellement au prorata de leur participation à l’opération. L’Economiste évoque un rendement annuel maximum espéré de 2,72% hors taxe.