Lancer de nouveaux produits, cibler de nouveaux marchés et améliorer la capacité de survie de nos produits sur les marchés étrangers… Telles sont les trois principales recommandations de la dernière analyse publiée, mardi 12 août, par la Direction des études et de la planification économique (DEPF), rattachée au ministère des Finances. Intitulée “dynamique des exportations marocaines”, l’étude passe en revue l’évolution de nos exportations entre 1998 et 2012.Elle nous apprend que le Maroc achemine vers l’étranger quelques 2948 produits, contre 2429 en 1998. Ils sont destinés à 175 pays alors qu’il n’y avait que 141 marchés à accueillir nos produits, il y a de cela 15 ans. Le nombre de transactions, de son côté est passé 11.339 transactions, en 1998, à 17.872 transactions en 2012, avec une valeur moyenne par opération qui augmente de 6,1 à 10,3 millions de dirhams sur cette période.Il n’empêche que nos exportations sont de plus en plus concentrées sur une petite partie des produits : Alors qu’en 1998, 80% de la valeur de nos exportations relevait de 3,5% des produits, en 2012 cette proportion recule à 2,9%. Pour les marchés en revanche, les exportations marocaines ont pu diversifier leurs débouchés. A fin 2012 en effet, 20 pays accueillent 80% de nos exportations (en valeur) alors qu’ils n’étaient que 9 en 1998.L’étude de la DEPF relève par ailleurs que les exportations marocaines ont du mal à s’installer durablement dans les nouveaux marchés. “ La comparaison à d'autres pays révèle qu’au Maroc, le marché des exportations demeure particulièrement difficile à pénétrer pour les nouveaux venus puisque seuls 44% des flux d’exportation persistent un an après leur première apparition, contre 60% pour la Turquie et la Roumanie et 59% pour le Mexique”, notent les analystes de la DEPF.
Par Fahd Iraqi
Le 13/08/2014 à 09h45
