L'action du géant chinois du commerce en ligne a terminé la séance en baisse de plus de 5%, son niveau le plus bas depuis mai, faisant tomber par la même occasion l'indice Hang Seng Tech de la bourse de Hong Kong.
L'organisme américain de surveillance des marchés financiers a indiqué vendredi qu'il avait ajouté l'entreprise chinoise à une liste de plus de 250 entreprises qui pourraient être expulsées de Wall Street -où elles ont été cotées en 2014- si elles ne respectaient pas des critères stricts en matière d'audit pendant trois années consécutives.
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Cette annonce intervient dans un contexte de tensions entre Washington et Pékin autour d'une série de questions, allant de la technologie aux droits de l'homme en passant par Taïwan.
Elle intervient également à la suite de rumeurs selon lesquelles le fondateur Jack Ma envisage de céder le contrôle du groupe Ant, sa filiale de paiement numérique, dans le but d'apaiser les régulateurs chinois et de relancer l'introduction en bourse d'Alibaba.
D'où sa volonté de faire de Hong Kong son autre marché principal de cotation pour avoir un meilleur accès aux investisseurs de Chine continentale.
Le groupe basé à Hangzhou, dans l'est de la Chine, est l'un des nombreux mastodontes de la technologie pris au piège d'une vaste répression de pratiques anticoncurrentielles présumées depuis fin 2020 en Chine.
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Cette campagne visant à contrôler les grandes entreprises technologiques est motivée par la crainte qu'elles ne se soient développées trop rapidement, et par des accusations de collecte abusive des données personnelles des utilisateurs.
Longtemps considérée comme un modèle de réussite pour les entreprises chinoises, Alibaba, fondée par le fantasque Jack Ma, avait été la première à subir la vindicte des autorités. Elle avait écopé d'une amende de 2,3 milliards d'euros l'an dernier.