Le fonctionnement des entreprises et établissements publics (EEP), un sujet qui préoccupe les pouvoirs publics et a fait l’objet d’un rapport de la Cour des comptes. Intitulé «Le secteur des établissements et entreprises publics au Maroc: ancrage stratégique et gouvernance», ce rapport a été présenté au Parlement ce 8 mai, en présence du premier président de la Cour, Driss Jettou. Et, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 10 mai, cette préoccupation s’est concrétisée par des réformes. «La mise en œuvre de certaines actions publiques s’est heurtée à des contraintes ayant trait à l’environnement des EEP et à d’autres difficultés d’ordre interne à ces entreprises», relève d'ailleurs le rapport.
Pour la Cour des comptes, il faut agir en adoptant une vision stratégique pour rationaliser le secteur, au vu de son rôle de levier dans la mise en œuvre des politiques publiques et donc dans l’économie nationale. Autres recommandations: la mise en place d’une politique volontariste avec des objectifs clairs et explicites, ainsi que le redimensionnement du secteur selon une orientation stratégique obéissant à plusieurs principes, comme le désengagement de l’Etat des activités susceptibles d’être prises en charge par le secteur privé, rapporte le quotidien. D'ailleurs, pour ce qui est de l’Etat, la Cour des comptes suggère son retrait des activités traditionnelles du secteur tertiaire (commercialisation, négoce, gestion hôtelière, promotion immobilière), ainsi qu’une révision des mécanismes d’extension du portefeuille public. Pour le département de Jettou, «un plan d’affaires devrait accompagner tout projet de création d’entreprise publique en faisant ressortir la valeur ajoutée créée», que ce soit la rentabilité économique et financière du projet ou ses impacts sociaux.