Le patronat ne cache pas son inquiétude quant à la réalisation des objectifs annoncés en matière d’emploi. Dans son édition actuellement en kiosque, L’Economiste s’interroge, en effet, sur la capacité du gouvernement à atteindre les objectifs annoncés dans le Plan national pour l’emploi, qui table sur la création de 1,2 million nouveaux postes sur les 3 prochaines années. Cela équivaut à 300.000 postes par an et à 27.000 par mois. Ce qui semble quasiment irréalisable pour la CGEM.
La Confédération s’intéresse davantage aux mesures d’accompagnement des entreprises impliquées dans le plan et, en particulier, aux incitations qui les encourageraient à embaucher des diplômés chômeurs. Il s'agit également de parvenir à «une meilleure adéquation du système d’éducation avec les besoins des nouveaux métiers» et d'entreprendre «une refonte de la formation professionnelle». Face à ces requêtes, le gouvernement n’a pris aucun engagement, lui qui est particulièrement attendu sur les mesures concrètes qui permettraient d’atteindre ces objectifs.
En attendant, le plan comporte des mesures pour «améliorer l’employabilité des jeunes». Ainsi, parmi les actions prioritaires pour 2018-2019, 6 types de formations sont prévues. Elles concernent la linguistique, le numérique, les soft-skills, le commercial, l’entrepreneuriat et la recherche d’emploi.
Un autre action concerne l’amélioration du système des stages. Cela implique la relance du service civique, particulièrement dans les collectivités locales. Par ailleurs, un «pacte des générations», système de mentoring des jeunes par des seniors expérimentés, sera prochainement lancé.
Dans le lot, également, «le renforcement de l’écosystème entrepreneurial», qui sera introduit de manière progressive.