Les remèdes contre le chômage de masse qui s’installe durablement chez les jeunes et "de plus en plus diplômés, phénomène bien ancré dans le contexte marocain" ne donnent pas leurs fruits. Les Inspirations ÉCO, dans son édition du 30 septembre, relève en effet que les femmes et jeunes urbains sont les deux catégories de la population frappées de plein fouet par le chômage.
Il relève, se basant sur le taux de chômage publié par le HCP, deux grandes tendances du marché de l’emploi au Maroc: "l'ancrage du chômage de longue durée (de plus d’un an), celui des diplômés ainsi que le paradoxe que vivent les femmes, leur taux d’activité s’étant effondré au cours de ces dix dernières années, passant à moins de 23% alors qu’elles sont toujours plus nombreuses et désormais majoritaires parmi les lauréats de l’enseignement supérieur".
A ce titre, le quotidien annonce que le taux de chômage de longue durée atteint le chiffre astronomique de 73,5% en 2020. "Ce taux est de plus de 50 points de celui observé chez les personnes sans diplôme (cela ne veut pas dire sans qualification, même si la corrélation existe bel et bien) et se situe à 59,8% pour les détenteurs d’un diplôme de niveau moyen, en dessous du Bac", note-t-il.
Concrètement, "plus on est diplômé, moins on a la chance de s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi". Les Inspirations ÉCO soutient que dans le milieu urbain où se concentrent l’essentiel des emplois qualifiés, "la situation est plus nuancée en raison probablement d’une prime au diplôme: le taux de chômage des lauréats du supérieur passe à 39,2%, celui des personnes ayant un diplôme de niveau moyen à 41,3% et pour les sans diplômes, il se situe à 19,4% en 2020".
Enfin, le journal préconise "des réformes d’envergure, quitte à renverser la table afin de résoudre le problème de la faible capacité de l’économie à créer des emplois".