Les professionnels du transport touristique au Maroc dévoilent leur plaidoyer, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 11 mai. L’appel lancé vise, en effet, l’élaboration d’un plan de sauvetage qui reconsidère la situation du secteur et limite l’impact de la crise sanitaire. La finalité étant de relancer et pérenniser la dynamique de cette branche touristique qui, depuis mars dernier, est suspendue des suites du contexte pandémique que vit le Maroc depuis près de deux mois.
A ce jour, pas moins de 9.100 véhicules sont immobilisés et plus de 11.000 emplois sont en stand-by. Les inquiétudes se font croissantes quant aux perspectives, du fait que le retour à la normale ne se fera qu’au premier trimestre 2021. Une situation qui accentuera la sinistralité de l’activité et portera préjudice aux moyennes et petites entreprises qui y opèrent. C’est dans ce sens que la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), affiliée à la Fédération de transport de la CGEM et membre de la Confédération nationale du tourisme (CNT), a mis en place une plateforme de réflexion en vue de concevoir et instaurer des mesures communes de relance. Les recommandations émises ont été élaborées dans le cadre d’une approche pragmatique et constructive défendant les intérêts des professionnels.
"Les propositions ont été établies dans une logique collaborative en suggérant orientations stratégiques et recommandations opérationnelles, et ce en vue de garantir une parfaite complémentarité avec les travaux en cours du Comité de veille économique", relève-t-on de la FNTT. Les transporteurs touristiques agissent ainsi en urgence pour éviter la faillite des PME et TPE du secteur, ainsi que la détresse sociale de nombreuses familles qui vivent de cette activité.
Les professionnels ont énuméré, dans un rapport de synthèse finalisé vendredi, une dizaine de propositions. La première consiste en la déclaration, sur une période de 6 mois renouvelable, des échéances de crédits, à taux réduit et sans pénalités. Il est également proposé d’ouvrir une ligne de crédit trésorerie dédiée au secteur touristique, garantie par l’Etat et représentant 20% du chiffre d’affaires annuel à un taux d’intérêt réduit qui ne dépasserait pas 2%, et ce pour une durée de 5 ans. "Le premier remboursement n’intervenant qu’au bout d’un an, cette ligne de trésorerie permettra à la profession de faire face aux frais fixes et, surtout, de sauvegarder des emplois et des compétences en attendant une reprise espérée au printemps 2021", précise la FNTT.