L’année dernière dans un contexte de morosité de la place, beaucoup de sociétés cotées ont rémunéré généreusement leurs actionnaires. Pour les dividendes au titre de l’exercice 2014, qui seront versés dans les semaines à venir, il est difficile de maintenir un niveau identique. Certaines entreprises ne peuvent pas distribuer de bénéfices, faute de dégager un résultat excédentaire. Alors que d’autres, moins rentables qu’en 2013, distribueront moins. Ainsi, le total des dividendes prévus par les sociétés cotées est de 19,8 milliards de dirhams, contre 20,9 milliards un an plutôt, soit un recul de 5%.
Maroc Telecom reste championEn tête du classement des rémunérations, les secteurs des télécoms, des banques et des cimentiers. Ainsi, Itisalat Al Maghrib occupe le haut du pavé avec 6 milliards de dirhams prévus. Les actionnaires percevront 6,9 dirhams par action, contre 6 dirhams, l’année dernière. C’est 50 centimes de moins qu’en 2012 où les porteurs du titre de capital IAM avait reçu 7,4 dirhams. Il faut surtout noter qu’en termes de rendement, Maroc Telecom fait partie des meilleurs placements depuis toujours. En effet, n’ayant aucun souci de trésorerie, l’opérateur télécoms distribue généralement la totalité de ses revenus. C’était valable il y a six ans, quand son bénéfice net était autour de 9 milliards de dirhams, cela l’est aujourd’hui avec des 6 milliards de revenus nets. Rapporté au cours de l’action qui est de 131 dirhams, à la clôture de la séance du 3 avril, le rendement du dividende est de 5,27%.
Radines, les banques maintiennent la croissanceLes banques, quant à elles, ne sont pas très connues pour leur extrême générosité. Le rapport entre leurs dividendes et la valeur de leurs actions (le fameux dividende yield que scrutent tant les analystes) est l’un des plus faibles de la cote de Casablanca. Si l’on prend comme cours de référence le vendredi 3 avril, ce rendement est de 2,79% seulement pour Attjariwafa bank, soit moitié moins que Maroc Telecom. Il est de 2,42% pour la Banque centrale populaire.Pour autant, les banques s’évertuent à maintenir un rythme de croissance régulier du rendement procuré aux actionnaires. Au total, elles ont prévu 4,8 milliards de dirhams, soit 248 millions de plus que pour l’exercice 2014. A titre d’exemple, les actionnaires d’Attijariwafa bank devraient recevoir un dividende unitaire de 10 dirhams par action, contre 9,5 en 2013 et 9 seulement en 2012. La BMCE Bank poursuit également son effort en offrant un dividende de 4,40 dirhams par action, contre 4 en 2013 et 3,3 en 2012. Mais de toutes les bancaires, la croissance la plus forte est celle de la Banque centrale populaire dont les actionnaires percevront 5,25 dirhams contre 4,8 dirhams, un an auparavant.
Cimentiers : un rendement en bétonQuant aux cimentiers et autres sociétés de matériaux de construction, ils promettent une enveloppe globale de 3,1 milliards de dirhams. Ciments du Maroc dont le dividende était de 45 dirhams en 2013, offre cette année quelque 78 dirhams, ce qui porte son rendement de dividende à 7,1%. Du côté de Lafarge, après une année 2013 exceptionnelle où un dividende global de 85 dirhams avait été offert, on est revenu au même niveau qu’en 2012. Ainsi, les actionnaires percevront les 66 dirhams d’il y a deux ans, offrant un rendement 3,77% par rapport au cours de clôture de la séance du vendredi 3 avril.