A quelques exceptions près (les phosphates, l’agriculture et l’agro-alimentaire), les exportations ont fortement baissé. Dans son édition du jour, L’Économiste relève que de nombreuses entreprises exportatrices se trouvent aujoud'hui dans une situation délicate. "La baisse des commandes, due à la crise sanitaire, s’est traduite par une diminution des volumes des ventes à l’extérieur de huit entreprises sur dix au deuxième semestre 2020, avec des situations variées selon la taille des entreprises: 93,5% chez les TPE, 78,5% chez les PME et 69,5% pour les grandes entreprises", rapporte-t-il en se basant sur l'enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan auprès d’un échantillon de 3.600 entreprises organisées.
Le journal précise qu’à peine 4,2% des entreprises exportatrices ont noté une augmentation de leurs ventes à l’extérieur. Pire, il avance que les chefs d’entreprise restent pessimistes quant à l’évolution de leurs exportations durant cette année, malgré l'annonce du lancement de la campagne de vaccination. "Quatre chefs d’entreprise sur dix s’attendent à une diminution, 26% à une augmentation et 25% n’ont aucune certitude", écrit-il.
L'Économiste assure que la situation est loin d’être réjouissante au niveau des importations. "la faible demande à laquelle se heurtent les entreprises entrave la reprise normale de l’activité de plus de 80% des entreprises organisées", affirme-t-il, tout en soulignant que cette faible demande est considérée comme la principale contrainte pour plus de 90% des établissements approchés par le HCP. D'où une réduction de 79,4% de leur approvisionnements à l’étranger. "Les proportions sont importantes chez les PME, TPE ou encore les grandes entreprises", relève le quotidien, qui donne l'exemple des importations des biens d’équipement qui ont décroché de 19 milliards de dirhams, en partie grâce à la conjoncture dans le secteur aéronautique.
