Les pandémies ne font pas partie des risques que couvrent la catnat. Celle-ci ne peut donc être activée par l'Etat, comme le précise L’Economiste dans son édition du jour. Le journal assure d’ailleurs que «les pertes d'exploitation subies par les entreprises en raison d'une pandémie, comme c'est le cas pour le coronavirus, sont rarement assurables voire jamais».
En effet, «l'assurance perte d'exploitation que proposent les assureurs permet de faire face à l'arrêt accidentel de l'activité et indemnise les pertes subies suite à la diminution du chiffre d’affaires». L’assuré n'est ainsi couvert qu’à la suite d’un sinistre matériel garanti. Ce qui diffère totalement de la pandémie car «il n'existe pas de solution assurantielle pour la perte d'exploitation sans dommage». Or, avec les fermetures obligatoires de cafés, restaurants, hammams ainsi que les conséquences de la pandémie du Covid-19 sur Royal Air Maroc, le tourisme, le textile et d'autres secteurs, il est difficile «de se tourner vers les assureurs car les pandémies sont par définition systémiques».
L’Economiste est convaincu que cette pandémie va changer le rapport à l'assurance. «C'est le cas par exemple pour l'assurance annulation événement qui n'est pas systématique ou encore l'assurance annulation voyage». Le quotidien pense que la pandémie poussera «les entreprises à mieux négocier les contrats-groupes d'assurance-maladie, surtout celles qui sont sous le coup de l'article 114 de la loi sur la couverture médicale». Elles constituent une sorte «d’ovni» dans le schéma global puisqu'une partie des salariés du privé sont exclus de l'AMO. Cet article 114 auquel aucun des gouvernements qui se sont succédés n'a trouvé de solution. Et pour cause, les contrats conclus ne couvrent pas tous le risque de pandémie.