Il n'est pas besoin d'être devin pour imaginer que pendant le mois de Ramadan ce sont les dépenses alimentaires qui priment chez les ménages marocains. Aujourd’hui, le Haut commissariat au plan en apporte la preuve en chiffres.
En effet, selon une note retraçant l’impact du mois sacré sur les structures et les prix à la consommation, les dépenses globales de consommation des ménages s’apprécient de 16,3% en moyenne durant le mois sacré.
Les dépenses alimentaires des Marocains augmentent, à elles seules, de 37% durant le Ramadan. C’est d’ailleurs le facteur principal qui explique l’augmentation des dépenses générales.
Le HCP ajoute que cette augmentation des dépenses alimentaires touche toutes les catégories de la population et s’accroît au fur et à mesure qu’on avance dans l’échelle du niveau de vie (en passant de 22,5% à plus de 40% entre les deux classes sociales extrêmes).
Cette boulimie, bien entendu, a un impact sur la structure du prix du fait du simple rapport entre l’offre et la demande. Ainsi, selon les données du HCP, les produits qui seraient les plus touchés demeurent le poisson, les œufs et les fruits. Les prix du poisson devraient s’inscrire en hausse de 6% durant le mois de juin (1,2% en juillet). L’impact sur les prix des œufs atteindrait 3,3% (0,7% en juillet). Les prix des fruits, en particulier les agrumes et les fruits frais, s’inscriraient presque dans la même tendance.