La sortie a eu lieu mercredi à Casablanca et le quotidien Aujourd’hui le Maroc en rend compte dans son édition du jeudi 19 janvier. Lors du Conseil national de l’entreprise (CNE) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui s’est voulue rassurante, malgré une conjoncture qui ne prête pas à l’optimisme.
«Nous vous attendons pour davantage d’innovation, de valorisation du capital humain et de sa formation, de création d’emploi et de richesse, d’investissement massif dans toutes les régions du Royaume», a indiqué la ministre qui est revenue sur les principales orientations de la loi de finances 2023. L’objectif du Budget de cette année est pour elle de favoriser l’équité fiscale, l’élargissement de l’assiette et l’amélioration de la lisibilité de l’impôt pour les contribuables. Elle a cité en cela la convergence progressive vers un taux unifié de l’impôt sur les sociétés (IS), en passant, dans un premier temps de 6 taux à 3 seulement (20%, 35% et 40%).
En ce qui concerne la rémunération du capital et la distribution des bénéfices, la LF-2023 a procédé à la réduction progressive du taux de la retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés, a relevé la ministre, expliquant que cette mesure permettra de compenser l’augmentation des taux de l’IS et d’améliorer l’attractivité de la destination Maroc pour les investisseurs.
S’agissant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la ministre a noté qu’en 2023, il a été procédé, entre autres, à l’exonération des personnes physiques exerçant des professions réglementées sous certaines conditions et l’alignement à 20% de la TVA pour les professions libérales soumises à cette taxe. «Et nous poursuivrons la refonte de cette taxe pour l’année prochaine également», a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, pour financer les choix sociaux, Fettah a cité la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus qui a été reconduite pour 3 ans au titre des années 2023, 2024 et 2025 et qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD) ayant préconisé la mobilisation davantage de fiscalité au service de la solidarité sociale.