La croissance de l’économie marocaine ne devrait pas excéder, cette année, les 3%. Cette prévision émane de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), rapporte L’Economiste dans son numéro du lundi 14 mai. Il s’agit là, en fait, d’une révision à la baisse de sa précédente prévision qui évoquait une croissance de 3,5%. La BERD justifie ce taux de croissance, inférieur à celui réalisé en 2017, par les conditions météorologiques qui, l’année dernière, avaient été bien plus favorables au secteur de l’agriculture.
D’ailleurs, ajoute L’Economiste, la BERD n'a pas manqué l'occasion de rappeler que l’économie marocaine restait très dépendante des performances du secteur agricole et a donc conseillé au royaume de développer davantage les secteurs à plus forte valeur ajoutée, comme l’industrie. Justement, ajoute le quotidien, la BERD constate une véritable montée en puissance des industries automobile et aéronautique au Maroc, deux secteurs qui compensent largement la croissance modeste de certains secteurs traditionnels comme celui des mines. La Banque souligne également que la croissance, dans le royaume, reste soutenue par la demande privée, ainsi que par une légère hausse des exportations.
Les choses devraient cependant changer en 2019, puisque la Banque européenne prévoit une reprise plus soutenue de la croissance. En effet, relève L’Economiste, la BERD prévoit un taux de croissance de 4% pour l’année prochaine, la richesse nationale profitant principalement de la reprise des activités touristiques, d’une augmentation attendue des investissements directs étrangers, ainsi que d’une meilleure compétitivité de l’économie nationale, induite par la réforme du régime de change.