Suite aux nombreuses amendes qu’elles ont dû payer, ces dernières années, pour des manquements, les banques ont décidé de renforcer leur dispositif de conformité, affirme L’Economiste dans sa livraison du 9 mai. Le quotidien, qui estime que les politiques donnent la migraine aux banques, rapporte que le risque de conformité est aujourd’hui placé au même niveau que les risques traditionnels de crédit ou de marché et surveillé comme le lait sur le feu.
Toutefois, l’innovation et l’organisation des réseaux criminels demeurent un casse-tête permanent. Un expert cité par le journal explique que rien ne doit être laissé au hasard et que tous les aspects doivent être pris en compte pour éviter le danger.
L’Economiste fait remarquer que la notion de conformité demeure encore floue pour plusieurs banques de la région MENA, et qu’il y a donc un changement de culture à opérer. Des mesures devraient bientôt être prises à cet effet, au vu de la pression exercée par les réglementations étrangères, notamment américaines. On se souvient tous encore de l’amende record de 8,9 milliards de dollars infligée par la justice américaine à BNP Paribas, en 2014, pour violation d’embargos économiques.
Le quotidien constate aussi que, sur les marchés subsahariens, les personnes politiquement exposées représentent un véritable casse-tête pour les banques. D’ailleurs, Bank Al-Maghrib planche actuellement sur une nouvelle mouture de la circulaire 2G sur le devoir de vigilance au sein des établissements de crédit.