Ils sont quatre et dominent, à eux seuls, le marché de la certification des comptes des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Eux, ce sont Ernst & Young, Deloitte, KPMG et Pwc.Dans son numéro du mardi 23 août, l’Economiste explique, dans sa Une, que les deux premiers arrivent en tête en ont la responsabilité de certifier les comptes de 41 sociétés cotées. Ce calcul est basé sur le nombre de mandats toujours en vigueur pour les deux cabinets à fin 2015. En plus de ce nombre qui représente plus de la moitié des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, l’Economiste souligne que les deux cabinets précités auditent les principales grandes sociétés de la place. Les deux autres challengers détiennent, pour leur part, 22 clients cotés.
Entre ces quatre cabinets, s’intercale Fidaroc Grant Thornton, au même titre que d’autres cabinets de renoms tels que A. Saadi & Associés, Mohamed Youssef Sebti ou encore Mazars.Ceci dit, l’Economiste précise que la dominance du «big four» n’est plus aussi écrasante que par le passé, des cabinets comme Mazars ayant réussi à les challenger auprès de clients importants.
Cette forte concurrence entre les cabinets amène aujourd’hui le quotidien économique à parler d’une guerre des prix, d'autant que la directive régissant l’expertise comptable fixe bien un nombre minimum d’heures pour les missions d’audits, sans pourtant fixer un coût horaire.Chaque cabinet a donc la liberté de fixer comme il le souhaite le prix d’une heure de travail. Cette liberté a peut-être été nuisible au secteur, l’Economiste citant l’exemple d’une société de distribution dont la certification des comptes était facturée entre 500.000 DH et 900.000 DH dans les années 90, mais qui ne paye aujourd'hui que 30.000 DH.
