Les collectivités dépendent encore largement de l’Etat en matière de financement. C’est le constat que fait Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 29 mars. Ce constat, qui se base sur un nouveau rapport gouvernemental faisant le point sur les ressources allouées aux collectivités territoriales par l’Etat en 2016, montre que les ressources transférées constituent 54,4% des recettes des communes, contre 93,7% pour les préfectures et les provinces et 79,5% en ce qui concerne les régions. Des statistiques qui font dire au journal que la régionalisation n’a pas changé grand-chose à la situation qui prévalait avant.
On apprend, en effet, que les ressources affectées par l’Etat aux collectivités territoriales, toutes natures confondues, se sont chiffrées à 23,7 milliards de dirhams en 2016. L’Exécutif, qui va examiner aujourd’hui un projet de loi du règlement de la Loi de Finances 2016, a choisi d’accompagner ledit projet d’un rapport concernant les ressources octroyées aux collectivités territoriales, souligne le quotidien.
Par ailleurs, il est à noter que les ressources globales des collectivités territoriales, en 2016, s'élèvent à 38,8 milliards de dirhams constitués de ressources propres, de ressources transférées par l’Etat, de ressources au titre des impôts et taxes gérés par l’Etat pour leur compte et de ressources d’emprunt. Force est aussi de constater que les recettes fiscales ont représenté, en 2016, 80,6% des recettes globales des collectivités territoriales. Aujourd’hui Le Maroc ajoute également qu’elles bénéficient de nombreuses autres ressources de la part de l’Etat, notamment sous forme de subvention et de fonds de concours versés par les différents ministères. Ainsi, les collectivités territoriales ont disposé, en 2016, de dotations budgétaires versées par les départements ministériels, pour un montant de 889 millions de dirhams. On apprend aussi que, durant l’année 2016, les versements effectués par l’Etat au profit des collectivités territoriales, à partir du compte d’affectation spéciale, se sont élevés à 18,7 milliards de dirhams.
