Une refonte des statuts est en cours. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le modèle a atteint ses limites. Il est donc aujourd’hui question de renforcer les moyens humains et financiers des CRI. Objectif: «leur permettre de promouvoir l’investissement dans des périmètres élargis, conformément au nouveau découpage régional». Selon le journal, «les grandes lignes de la réforme des CRI devraient être fixées par la Commission nationale de l’environnement des affaires».
En attendant, le quotidien rappelle les critiques de la Cour des comptes sur les CRI, notamment quant à leur mission d’aide à la création d’entreprises et à l’investissement. Pire, ils n’ont ni stratégie, ni objectifs à moyen et long termes et encore moins les ressources nécessaires. A peine 2 centres (Grand Casablanca et Souss-Massa-Drâa) sur les 16 centres existants (même s’ils sont passés à 12 pour coller à la régionalisation) disposent d’un plan d’action sur trois ou quatre ans. «Seul celui de la métropole disposait d’indicateurs de performance», constate le journal qui assure que «d’autres travaillent sur la base de plans d’action annuels inspirés des stratégies sectorielles».
Même si, pour assurer le suivi des dossiers d’investissements, les CRI utilisent la solution informatique SI-Invest, «le suivi fait défaut alors qu’il permet d’identifier les difficultés et d’apporter les améliorations nécessaires».
Ceci dit, L’Economiste tempère en soulignant que les CRI ont malgré tout favorisé la création d’entreprises. C’est d’ailleurs ce qui explique l’amélioration du classement du Maroc dans le Doing Business pour ce critère. Il gagne ainsi 9 places pour se classer au 43e rang en 2016, malgré le nombre de contraintes. «Les administrations ne sont pas bien représentées au sein de certains centres». Dans ces conditions, «les investisseurs sont toujours obligés de faire le tour de plusieurs services censés être présents au niveau du guichet unique», exception faite de Casablanca, Rabat, Marrakech et l’Oriental.
Autre point faible, «les CRI ne contribuent que peu à la promotion des investissements sur l’ensemble du territoire couvert», en raison de leur statut juridique qui ne leur permet pas de mobiliser le foncier. Idem pour leurs attributions en matière de marketing territorial, attributions qui ne sont pas bien clarifiées au niveau des actes de déconcentration de l’investissement.