Climat des affaires: la résilience du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le dernier monitoring du risque-pays, rendu par AON Risk Solutions, confirme la résilience marocaine au contexte régional. Le climat des affaires demeure bon, avec un risque jugé “moyen”. Les détails.

Le 18/04/2016 à 00h43

Juste au cas où nous aurions encore besoin d'en être sûrs, le Maroc demeure le pays le plus stable d'Afrique du Nord. Un constat émis par l'assureur britannique AON Risk Solutions qui vient de rendre publique sa 19e édition de la carte des risques politiques. Le royaume maintient donc un risque modéré (tout comme le Brésil, la Chine ou encore l'Afrique du Sud), tandis que ses voisins (l'Algérie, la Mauritanie, la Tunisie, l'Egypte) sont considérés comme des pays à haut risque. La Libye, quant à elle, est placée dans la catégorie des pays à très haut risque.

Mais ce n'est pas tout: le royaume peut aussi se targuer d'avoir un solide climat des affaires, souligne Les Ecos dans son édition du 18 avril. Les analystes de l'assureur britannique estiment que les zones franches d'exportations marocaines ont attiré une importante activité européenne. Toutefois, le pays souffre encore de "clientélisme et d'interférences politiques dans le monde de l'économie" qui contribuent à saper les cadres institutionnels mis en place pour soutenir les investisseurs étrangers en dehors de ces zones.

Par ailleurs, la vulnérabilité économique de la Zone euro continue d'avoir des impacts importants sur la croissance et les équilibres macroéconomiques dans le royaume. Le Maroc demeure aussi très vulnérable aux effets climatiques, plus particulièrement à la sécheresse qui continue d'exercer une importante pression sur l'équilibre budgétaire. Mais, en parallèle, le système de décompensation du prix du carburant devrait permettre plus de souplesse fiscale. Malgré ces obstacles structurels, le Maroc continue de faire preuve de résilience sur le plan du climat des affaires.

Par Sanae El Asrawi
Le 18/04/2016 à 00h43