CGI: après le scandale, la psychose

La CGI a enregistré un bénéfice net de 367 millions de dirhams en 2013.

La CGI a enregistré un bénéfice net de 367 millions de dirhams en 2013. . www.lematin.ma

Depuis l'affaire Madinat Badès, la Compagnie générale immobilière ne badine plus avec les imperfections sur ses chantiers. Pour la moindre anomalie, la société publique avise ses sous-traitants par voie d’huissier de justice.

Le 25/11/2014 à 19h31

Après le scandale immobilier de Madinat Badès à Al Hoceima et toutes ses répercussions qui ont valu leur poste à Anas Alami et Ali Ghanam, respectivement directeur de la CDG et de la CGI, la Compagnie immobilière ne badine plus avec ses fournisseurs. C’est par voie d'huissier de justice qu’elle saisit les sous-traitants de ses chantiers pour les aviser de remédier aux imperfections constatées.

Le dernier incident en date remonte au 13 novembre, quand la CGI a avisé par voie judiciaire une des sociétés travaillant sur le chantier Ryad Agadir. La compagnie générale somme la société de réparer les ouvrages présentant des malfaçons et des imperfections. Elle lui accorde un délai de deux mois pour procéder aux réparations nécessaires en précisant que si la société ne s’exécute pas, les travaux seront confiés à une autre entreprise, et que les frais seront retenus du dépôt de garantie de la société défaillante.

Mais pour l’anecdote, l’huissier de justice qui s’est déplacé sur place pour notifier à la société cette missive au ton menaçant a constaté que l’entreprise en question avait changé d’adresse il y a de cela plus d’un an. Ce qui renseigne sur le suivi des sous-traitants de la CGI… Pour rappel, le scandale de Madinat Bades qui a éclaté l’été dernier a provoqué la colère du roi. Le souverain avait ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire dans le cadre de laquelle 23 responsables sont aujourd’hui poursuivis. Une affaire qui risque de traîner de longs mois. La prochaine audition des prévenus est attendue pour février 2015.

Par Fahd Iraqi
Le 25/11/2014 à 19h31