L’optimisme est de mise à la campagne. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que cela tient «à la précocité de ces premières précipitations, après les tempêtes orageuses enregistrées ces derniers jours, qui ont permis de renflouer les retenues des barrages». Le journal va même plus loin en assurant que «l’irrigation sera mise à contribution pour sécuriser les 70 millions de quintaux retenus comme hypothèse du projet de loi de Finances 2020, dans l’objectif d’atteindre un taux de croissance économique de 3,7%». Cela semble bien parti puisqu’au 22 octobre, le taux de remplissage des barrages à usage agricole s’établit à 45,3% sachant que, cette année, près de 500.000 ha de superficies irriguées seront dédiées à la céréaliculture, soit 24% de l’ensemble des périmètres. De quoi sécuriser la moitié de l’hypothèse du projet du budget.
Si les agriculteurs ont suivi les recommandations du ministre pour procéder aux semailles précoces, l’impact sur les rendements sera positif si la bonne pluviométrie est au rendez-vous. D’après le journal, «cet appel paraît avoir trouvé un écho favorable parmi les agriculteurs puisque les labours d’été ont été pratiqués par bon nombre d’entre eux. A cela s’ajoute «l’annonce des mesures prises pour garantir l’offre en intrants nécessaires pour un bon déroulement de la campagne, ce qui constituait en soi un bon augure». Parmi ces mesures, «le disponible en semences sélectionnées à des prix bonifiés» (2,2 millions de quintaux à mettre en vente à 175 DH/quintal pour le blé tendre, 195 dirhams pour le blé dur et 345 DH/quintal pour l’orge. Le quotidien évoque également un autre intrant incontournable pour la hausse des rendements des céréales: l’engrais. Un marché qui sera approvisionné à hauteur de 680.000 tonnes. Le quotidien parle aussi du financement de la campagne agricole qui ne devrait pas faire défaut. Un report des échéances est prévu pour les agriculteurs qui sont dans l’incapacité de rembourser leur dette. Dans ce sillage, l’assurance agricole sera reconduite dans les mêmes conditions que la saison précédente. La couverture des céréales atteint 1 million d’hectares. «De nouvelles dispositions seront prises en ce qui concerne les déclarations des sinistres et de nouveaux produits seront développés pour les plantations arboricoles».