Casablanca: un manque de coordination criant sur les chantiers

DR

Revue de presseKiosque360. Dans la capitale économique, de nouveaux chantiers sont lancés presque tous les mois. Une bonne chose, sauf que le manque de suivi occasionne une cacophonie qui ne rend pas service à la métropole, et un fâcheux désagrément pour le bien-être des habitants.

Le 04/06/2019 à 22h06

Travaux de rénovation, chantiers de trémies… Les Casablancais n’en peuvent plus. C’est ce que rapporte L’Economiste dans sa livraison en kiosque du mardi 4 juin au dimanche 9 juin. Les habitants de Casablanca, véritable chantier à ciel ouvert, supportent tant bien que mal depuis plusieurs années un chaos indescriptible et ne voient toujours pas le bout du tunnel, écrit le journal. Mais pourquoi les autres villes y arrivent et pas Casablanca ? s’interroge L’Economiste, déplorant un manque criant de coordination et de planification de la part des autorités de la ville.

Plusieurs raisons expliquent cette situation. D’abord, le chevauchement des compétences entre commune, SDL, arrondissements, cahiers des charges souvent flous et défaut d’entretien. On apprend ainsi que certains chantiers menés dans le cadre du plan d’action prioritaire commencent à se dégrader par manque d’entretien. Plusieurs retards ont été enregistrés sur de nombreux chantiers, occasionnant des coûts supplémentaires.

Pour le journal, cette situation fait perdre à la ville son attractivité. Qui va prendre plaisir à visiter un champ de bataille? Le quotidien estime que c’est en partie à cause de cette situation que Casablanca a perdu 80% des arrivées de croisiéristes à fin mars 2019. On apprend aussi que les élus de la ville n’ont pas l’expertise requise pour assurer le suivi des chantiers, et qu’ils sont aussi moins conscients des enjeux réels de cette période transitoire qui voit la ville de Casablanca opérer sa mue à tous les niveaux.

«Aujourd’hui, plusieurs chantiers enclenchés dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca, lancé depuis 2014, peinent à voir le jour. Ils ont coûté près de 34 milliards de DH, financés majoritairement par l’Etat et par un prêt de la Banque mondiale», souligne L’Economiste, ajoutant que la ville s’endette pour les années à venir, alors que ses recettes ont du mal à décoller.

Par Ismail Benbaba
Le 04/06/2019 à 22h06