Alors qu’il y a encore peu de temps, ils pouvaient l’obtenir en seulement deux mois, ils sont désormais contraints des patienter jusqu'à 6 mois avant d’avoir cette autorisation. La cause ? Les services des l'administration sont devenus très exigents dans l'instruction des dossiers. Ce n’est pourtant pas faute de bonne volonté des pouvoirs publics, souligne l'hebdomadaire économique La Vie Eco dans sa parution de ce vendredi 13 février. Le journal explique que les autorités ont déployé ces dernières semaines une plateforme électronique sur tout l’ensemble de la Wilaya de Casablanca, afin de mieux gérer la procédure. Le dispositif couvre toute la démarche, de la prise de rendez-vous pour le dépôt du dossier à la délivrance des autorisations, en passant par l'instruction de la demande par les services concernés. Sans doute, les professionnels ont apprécié cette nouvelle démarche, concédant qu’elle rend le système plus transparent, avec un meilleur suivi des dossiers.
Malgré tout cela, les professionnels de l'immobilier continuent de se plaindre quant aux délais. Selon La Vie Eco, qui cite le président du Conseil régional des architectes du Centre, cela vient du fait que les services publics comme les professionnels sont en train de se familiariser avec les nouveau système. Il faut préciser qu’il n’y a pas eu de phase de préparation ou de formation pour faciliter la transition. Et ce n’est pas tout. Les opérateurs pointent du doigt également le manque de diligence de plus en plus marqué de la part des services de l'administration pour la délivrance des pièces constitutives des dossiers de la demande. Sur ce point, le journal rappelle, là encore, que les autorités ont adopté depuis fin 2013 un règlement général de construction (RGC) pour les procédures d’octroi de permis en matière d'urbanisme, encadrant rigoureusement les délais de l'administration pour répondre aux requêtes des professionnels. Toutefois, la Vie Eco croit savoir que le fond du problème est lié au manque de ressources humaines, nécessaires pour accompagner ces différentes mutations. Ce problème de ressources humaines est exacerbé par les précautions excessives prises par les services de l'administration, depuis les effondrements d'immeubles au quartier Bourgogne en juillet dernier. Au final, quasiment aucun dossier ne reçoit un avis favorable dès le premier dépôt selon les opérateurs. Ce qui allonge inévitablement les délais d’obtention des autorisations de construire.