Gros challenge pour l’ONEE. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l’Office, qui voit sa situation financière s’améliorer petit à petit, doit gérer l’épineux problème de sa caisse interne de retraite. Il est question de la transférer, comme c’est les cas pour les autres établissements publics, au régime collectif d'allocation de retraite (RCAR). Mais le financement s’avère problématique.
Le journal affirme toutefois qu’une étude sur les scénarios de transfert est déjà prête. L’établissement devrait ainsi recourir à la dette. L'Etat aura lui aussi à mettre la main à la pâte sachant que, comme l’avance L’Economiste, l’opération tournerait autour de 18 voire 20 milliards de DH. Un transfert progressif est ainsi envisageable pour faire passer la pilule plus facilement.
Parmi les options, également, le maintien de la caisse en système fermé avec une adhésion automatique au RCAR des recrues. «Ainsi, sur près de 9.000 agents, 3.500 sont inscrits au RCAR. Et les retraités et ayants droit de la Caisse interne ne dépassent pas 6.000 personnes. Les engagements du régime vont atteindre un pic dans 8 à 12 ans avant d'entamer une phase descendante. D’où l'option de laisser le régime mourir lentement».
Cette opération de transfert de la caisse de retraite interne de l’ONEE au RCAR n’est certainement pas la première du genre. «Depuis plus de dix ans, un effort a été mené pour fermer les caisses internes de retraite de la majorité des entreprises dont les engagements avaient atteint des niveaux élevés présageant ainsi de déficits futurs insoutenables». Ces opérations ont concerné l’OCP, l’ONCF, la Régie des tabacs, la Lydec, ainsi que l'ex ODEP.