On s'attendait à une annonce de taille ce matin de la part de Abdelilah Benkirane à propos de la réforme du système de compensation. Et pour cause, le chef gouvernement a présidé le conseil d'administration de la Caisse de compensation ce vendredi. Au lieu de cela, Benkirane s'est contenté de dire que "le gouvernement est appelé à réformer la gouvernance du système de la caisse de compensation en remédiant à ses éventuels dysfonctionnements, dans le cadre du processus de soutien et de rationalisation de la structure des prix des produits subventionnés".
Rien de bien concret, en dépit du fait que, comme il l'a lui même rappelé aujourd'hui, "le gouvernement a mis en place un plan d'action en vue de la réforme progressive du système de compensation". Le chef de l'Exécutif a par contre appelé au soutien "de tous les intervenants dans ce système et à y affecter les ressources humaines et financiéres nécessaires afin de permettre à cette institution de s'acquitter de sa mission".
Un discours qui laisse entendre que le chantier n'en est encore qu'à ses prémisses. Pourtant, et si l'on en croit Benkirane, depuis 2012, la caisse de compensation s'inscrit dans une logique de continuité "dans la mise en oeuvre de la politique du gouvernement relative à la stabilité des prix des produits de base". Le chef du gouvernement a fait notamment allusion à la subvention des produits pétroliers, du gaz butane et du sucre "afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens" a-t-il déclaré.