Brexit: les coûts de supervision bancaire explosent pour les banques européennes

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Revue de presseKiosque360. 576 millions d'euros, c’est le montant des redevances dont les banques européennes devront s'acquitter cette année. Ce montant est en hausse de 21,3% par rapport à l’année passée, notamment à cause du Brexit. Explications.

Le 30/04/2019 à 22h26

Selon le journal français La Tribune, les redevances dues par les banques européennes à la BCE (Banque Centrale Européenne) vont augmenter de 21% cette année, du fait de la hausse des effectifs nécessaires pour superviser les activités transférées depuis le Royaume-Uni essentiellement.

Dans un article publié, le 30 avril, sur son site latribune.fr, le journal explique ainsi que les banques européennes vont devoir s’acquitter de 576 millions d'euros, soit une hausse de 21,3% par rapport à l’année dernière, ajoutant que les banques recevront leur facture en octobre. «Les plus grandes, celles soumises à la surveillance prudentielle directe de la BCE (119 entités, dont 12 ayant leur siège en France, notamment BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Société Générale), verseront 91% de ces redevances et les plus petites institutions financières, supervisées directement par les régulateurs nationaux, le solde», apprend-on.

Soulignons que la redevance est, en effet, établie sur la base de l'importance et du profil de risque de la banque. Pour sa part, la BCE précise que la hausse des dépenses estimées est principalement imputable au renforcement des effectifs, en raison du transfert ou de l'accroissement des activités de certaines banques, dans la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et de la conduite des évaluations préparatoires y afférentes.

latribune.fr indique que les banques étrangères qui avaient leur filiale européenne au Royaume-Uni ont créé, ces derniers mois, des entités capitalisées et ont relocalisé des personnels dans l'UE, à Dublin, Francfort ou Paris, le plus souvent, pour répondre aux exigences des superviseurs. Il faut d'ailleurs savoir que les transferts d'actifs qui devraient avoir lieu dans le cadre du Brexit depuis Londres vers le reste de l'UE sont estimés à plus de 1.100 milliards d’euros par le cabinet EY.

Selon latribune.fr, sur les 559 millions d'euros de coûts de supervision estimés, les salaires des plus de 2.500 collaborateurs de la BCE dans toute l'Europe représentent 264 millions d'euros. On note aussi que d'autres frais proviennent d'une évaluation complète de six banques bulgares, en vue d'engager des négociations sur une coopération rapprochée avec la Bulgarie et de restructurer le secteur des banques coopératives en Italie.

Par Ismail Benbaba
Le 30/04/2019 à 22h26