«Malgré une floraison de mauvaises nouvelles, la place casablancaise a toujours les faveurs des analystes». Cette entame d’article de L’Economiste, dans son édition du 18 mars, donne la température sur le marché boursier. BMCE Capital et CFG Group, deux des banques d’affaires les plus réputées de la place, se montrent optimistes quant à une bonne orientation des indices boursiers pour l’année 2015. CFG se hasarde même à annoncer une progression positive du baromètre bidaoui, le MASI,entre 10 à 15% d’ici la fin de l’année. BMCE Capital reste plutôt dans le vague et se base sur le principe des vases communicants: la tendance baissière des taux d’intérêts des bons du Trésor devrait se poursuivre, les investisseurs devraient donc arbitrer pour un marché action au taux de rentabilité plus alléchant.
Selon le quotidien qui reprend les notes de recherche des deux sociétés de Bourse, ces perspectives prometteuses de la corbeille de Casablanca sont réconfortées par la bonne tenue de la capacité financière des sociétés cotées. On annonce une masse bénéficiaire de quelque 30 milliards de dirhams au terme de cette saison des publications financières qui prend fin le 31 mars courant. Les analystes espèrent un appétit plus manifeste des investisseurs étrangers pour le papier frais tant attendu avec les introductions en Bourse (le trio dont tout le monde parle: Mutandis, Marsa et Total). Pour prendre leur mal en patience, les cols blancs misent sur certains secteurs qui devraient donner le tempo avec, dans le lot, les valeurs cotées les plus improbables comme les valeurs minières dont l’activité a été pourtant marquée par une série de contreperformances dues au prix des matières premières sur le marché mondial.
L’Economiste revient d’ailleurs sur la succession des coups durs sur le marché actions: la rafale des profit warnings, les feuilletons judiciaires de la CGI, SNEP, Mediaco et Med Paper… «Le doute plane au sein de la communauté des petits porteurs qui blâment le régulateur du marché pour son laxisme», conclut l’article de nos confrères. Le deuxième en une semaine où le régulateur du marché en prend pour son grade: Le CDVM a même eu droit à la Une de l'Economiste qui le considère comme étant aux abonnés absents. Faut-il y voir un vent de campagne pour un nouveau casting des hommes du marché?