Les revenus globaux des sociétés cotées à Casablanca ont clôturé l’exercice 2015 avec une appréciation de 1,6 % pour s’établir à 26,8 milliards de dirhams.
C’est ce que nous apprend L’Economiste dans son édition du 15 avril. L’avalanche des profits warnings des petites et moyennes capitalisations n’ont pratiquement eu aucun effet. La majorité des sociétés de la cote, soit 42 sur les 75, a affiché des bénéfices en amélioration.
Les plus grandes capitalisations ont enregistré 74% des bénéfices de la cote. Par secteur les banques restent la locomotive de la masse bénéficiaire avec une contribution de 37% dans le résultat global. Une performance qui s’explique par la forte progression de la BCP et la bonne tenue d’Attijariwafa bank dans un contexte de baisse de crédits.
Le secteur bancaire est suivi par l’agroalimentaire, l’électricité puis les matériaux de construction grâce à l’évolution à deux chiffres de certains opérateurs. A l’inverse, les télécoms, l’immobilier et les assurances ont exercé un impact négatif sur la capacité bénéficiaire globale.
Cette hausse de la masse bénéficiaire reste temporaire. Le marché ne se fait pas d’illusion. Les investisseurs s’attendent à un bouleversement majeur après la publication des réalisations de Samir et Alliances.
Le raffineur, en arrêt de production depuis 2015, prévoit des pertes abyssales au terme de l’exercice. Le promoteur immobilier, concentré sur ses efforts de réduction de la dette, vise des résultats en berne.
Ces déficits présentent une menace pour la bourse, qui vient de renouer enfin avec les performances d’avant 2012.