La reprise économique dans la région MENA est «timide et inégale», écrit la Banque mondiale dans un rapport publié ce jeudi 7 octobre 2021, consacré aux perspectives économiques des pays de cette zone. D’après les estimations de l’institution multilatérale, le PIB de la région MENA s’est contracté de 3,8 % en 2020 et devrait croître de seulement 2,8 % en 2021, alors que la pandémie de Covid-19 se poursuit.
Dans ce climat plutôt morose, l’économie marocaine parvient à tirer son épingle du jeu puisqu’elle devrait afficher le taux de croissance le plus élevé de la région. La Banque mondiale s’attend désormais à ce que le PIB réel du Royaume enregistre une croissance de 5,3% en 2021. C’est 1,1 point de plus que la prévision établie en avril dernier.
Le Maroc ferait ainsi mieux que l’Egypte (+5,1% en 2021), L’Arabie saoudite (+3,5%), la Jordanie (+3,3%), le Qatar (3%) ou encore la Tunisie (+2,9%) et l’Algérie (+2,6%, après une récession de 15,1% en 2020).
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En terme de PIB réel par habitant, indicateur qui sert à mesurer le niveau de vie d’une population, le Maroc fait là aussi mieux que tous ses voisins, avec une croissance estimée à 4% en 2021 par la Banque mondiale (+3,6% pour l’Egypte, +0,4% pour la Tunisie et +0,2% pour l’Algérie). Sur l’ensemble de la région, le PIB réel moyen par habitant ne devrait augmenter que de 1,1 % en 2021, après avoir diminué d’environ 5,4 % en 2020, souligne le document.
La Banque mondiale a également revu ses prévisions concernant le solde du compte courant et le déficit budgétaire, tous deux calculés en pourcentage du PIB. Ainsi, le solde courant du Maroc devrait passer de -3,7% en 2020 à -1,5% en 2021, tandis que le déficit budgétaire devrait passer de -7,6% en 2020 à -6,7% en 2021.
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