Anouar Benazzouz peut afficher un large sourire, en ce début d’année. En effet, la Société nationale des Autoroutes qu’il dirige a réalisé une très bonne performance en 2017. Cela n’était plus arrivé depuis un bon nombre d’années. Ainsi, dans une interview accordée à Aujourd’hui Le Maroc et publiée ce mardi 3 avril, le Directeur général d’ADM détaille les efforts qu’il a fallu fournir pour parvenir à ses bons résultats et dresse ses priorités à court et moyen termes.
Concernant l’exercice 2017, Anouar Benazzouz affirme que l’année écoulée a été exceptionnelle, faisant remarquer que la stratégie, lancée il y a deux ans et axée sur la restructuration financière et la satisfaction du client, commence à porter ses fruits. Cela se confirme d’ailleurs avec la croissance de 10% du chiffre d’affaires de la société, qui s’établit à environ 3 milliards de dirhams hors taxe pour un résultat net ressortant positivement à 45 millions de dirhams à fin 2017.
Toutefois, le DG sait raison garder. "Au lieu de crier victoire, nous devons aujourd’hui consolider ces résultats positifs et poursuivre le chantier ouvert, à savoir le reprofilage de la dette, la restructuration financière, l’accélération de l’automatisation et la sécurité", confie Anouar Benazzouz en rappelant, concernant la gestion de la dette existante, que l’entreprise a un stock de l’ordre de 41 milliards de dirhams avec des taux d’intérêt et devises différents. "Nous sommes dans la phase de gestion active. Nous intervenons en continu pour baisser le taux et allonger la durée. Nous avons procédé au remboursement par anticipation d’une partie de la dette en dinar Koweïtien, soit l’équivalent de 3 milliards de dirhams, par exemple", précise-t-il.
Par ailleurs, Aujourd’hui Le Maroc indique que la société veut étendre le service Jawaz aux poids lourds. ADM est actuellement en phase de test pour le segment des autocars et poids lourds. Notons que si lesdits tests s’avèrent concluants, la généralisation de ce service interviendra cette année. Pour 2018, ADM envisage d’investir une enveloppe de 3 milliards de dirhams, dont 2 milliards seront liés à l’élargissement du contournement de Casablanca. On note aussi un important projet sur le volet de l’amélioration de la sécurité. La troisième partie de l’investissement sera consacrée à la fluidification du trafic et l’automatisation des gares de péage.
Concernant un nouveau contrat-programme avec l’Etat, le DG précise qu’il est actuellement en discussion avec la tutelle. "Nous étudions ensemble la bonne formule à mettre en œuvre et les principaux axes à prioriser. Ce projet sera dévoilé au moment opportun", indique-t-il.