Ce que tous les analystes craignaient n’a finalement pas eu lieu. L’instauration d’une taxe sur la valeur ajoutée supplémentaire sur les voitures de luxe n’a pas tout à fait limité ce segment. Du moins, cela ne se voit pas sur les réalisations d’Auto Nejma qui continue à défier les pronostics. Et il y a une raison à cela.Le chiffre d’affaires du distributeur de la marque Mercedes, SansYong et Chrisler, a même vu son chiffre d’affaires monter en flèche en faisant un bond de 9,6%, pour atteindre 1,19 milliard de dirhams. Mais c’est là l’explication, Auto Nejma a basculé ses ventes vers des modèles avec moins de marge. II a également consenti un effort ostensible sur ses prix, pour que les clients n’aient pas à supporter les taux maximaux de TVA que d’aucuns, dans le milieu automobile, qualifient de "taux d’usure" des concessionnaires.
"Taux d’usure"Aujourd’hui, les modèles de Mercedes qui font fureur sont ceux qui s’échangent autour de 360.000 dirhams. Néanmoins, cet effort commercial a un prix. Malgré une nette amélioration de son chiffre d’affaires, le résultat net d’Auto Nejma est en baisse de 6,8% à 87 millions de dirhams. Au final, la marge nette dégagée par le concessionnaire n’est plus que de 7,3%, ce qui reste correcte dans une activité de distribution.Pour rappel, la nouvelle taxe est décomposée en quatre taux allant de 5 à 20% et qui s’ajoutent au taux normal de 20%. Depuis janvier 2014, elle frappe tous les véhicules dont le prix est supérieur à 400.000 dirhams. Au taux de 5% entre 400.000 et 600.000 dirhams, la taxe supplémentaire double pour être de 10% à partir de 600.000. Et au-delà de 800.000, la taxe supplémentaire est de 20%, portant la TVA à 40%.