Au Maroc, la pandémie n’a pas freiné la création d’entreprises

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Revue de presseKiosque360. Une récente étude d’Inforisk consacrée à la création d’entreprises au Maroc relève une forte dynamique entrepreneuriale. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 21/02/2022 à 01h50

"La création d’entreprises n’a jamais été aussi dynamique au Maroc", écrit La Vie éco dans sa livraison hebdomadaire. Selon une récente étude d’Inforisk, 58.408 entreprises ont été créées en 2021, en hausse de 30% par rapport à 2020. Un chiffre qui dénote "un fort dynamisme entrepreneurial", avec un taux de croissance de 52% entre 2018 et 2021 contre 7% pour la Tunisie, souligne l’hebdomadaire.

D’après cette étude, le Maroc représente à lui seul 69% des créations d’entreprise au Maghreb en 2020, contre 19% pour la Tunisie et seulement 13% pour l’Algérie, avec une prédominance pour le statut SARL avec un capital social médian de 100.000 dirhams (99,48% des nouvelles entreprises créées). Pour le reste, 0,27% a été établi en société anonyme, tandis que 0,25% a porté sur d’autres statuts.

Concernant la répartition des créations, la région du Grand Casablanca se taille sans surprise la part du lion, en accaparant 26% des nouvelles créations avec près de 14.000 nouvelles entreprises créées. La région de Tanger-Tétouan lui succède avec 12%, tandis que les régions de Rabat et Marrakech concentrent 11% chacune.

Selon La Vie Éco, ce dynamisme relève vraisemblablement d'un changement de paradigme dans la façon de vivre et d’assurer des revenus. Amine Diouri, directeur études et communication à Inforisk, cité dans les colonnes de l’hebdomadaire, affirme à juste titre que, "comme 2020 a été une année très difficile, avec des pertes d’emplois, des baisses de salaires…, plusieurs salariés se sont tournés vers l’entrepreneuriat".

Aux yeux de cet expert, "il ne s’agit pas de création d’entreprises dans des business innovants", mais plutôt "de créations de subsistance, dont l’objectif est d’assurer des revenus plus ou moins stables, puisque la conjoncture en 2021 ne donnait pas forcément des signes d’amélioration".

En témoignent les chiffres établis par la nouvelle étude d’Inforisk: le commerce centralise plus de 30% des créations d’entreprises, le BTP 16%, l’immobilier 19% et le transport 11%. "Il est clair que la crise sanitaire n’a pas forcément fait émerger de nouveaux business, puisqu’il s’agit essentiellement de créations de résilience", résume l’hebdomadaire.

Deux éléments retiennent l’attention de La Vie Eco: l’activité transport de marchandises a repris plus fortement que la moyenne, avec une part de 12%, tandis que le secteur de la promotion immobilière continue de séduire, avec une part de 8%.

Par Khalil Rachdi
Le 21/02/2022 à 01h50