C’est une situation inédite pour les opérateurs du secteur des assurances. En pleine pandémie, ils ont décidé la prorogation automatique des contrats d’assurance expirant entre le 30 mars et le 30 avril 2020. Mais les assureurs doivent, maintenant, finaliser les modalités de cette prorogation exceptionnelle qui n’est pas sans contrainte, souligne L’Economiste qui revient sur le sujet dans sa publication de ce mercredi 8 avril.
On apprend ainsi que les patrons de compagnies ont tenu une réunion sur le renouvellement et le recouvrement des primes. «La prorogation des contrats arrivés à échéance au cours de cette période aura deux implications majeures pour la profession: un, certains clients couverts pendant la période de suspension pourraient être tentés de changer d’assureur sans avoir réglé la prime y afférente. Deux, le maintien ou pas du taux de bonification de 10% en cas de non-renouvellement du contrat au-delà de 48h», explique une source citée par le journal.
On apprend aussi que le schéma envisagé consisterait à consulter les informations sur les compagnies tenantes et la date de fin du dernier contrat. Il faut noter que les assureurs sont invités à adhérer au web service relatif au déversement instantané des affaires produites pour que l’information puisse servir de preuve de paiement de la période prorogée. «Les compagnies n’ayant pas encore adhéré à ce dispositif sont invitées à le faire au plus tard le 15 avril», souligne le journal en ajoutant que le scénario actualisé accorde aux clients la possibilité de choisir un nouvel assureur s’ils le souhaitent, à condition de payer la période de prorogation.
Notons aussi que les assureurs n’auront aucune difficulté à vérifier, via l’applicatif métier, que le client n’a pas laissé d’ardoise chez son précédent assureur. Plus encore, l’assuré devra présenter l’attestation de son ancien assureur comme preuve de paiement de la période de prorogation. La compagnie qui ne respectera pas cette règle devra reverser à l’assureur précédent le montant de la prime concernant ladite période. Toutefois, les flottes d’entreprises ne sont pas concernées par la prorogation, dans la mesure où les contrats arrivent à échéance fin décembre 2020.