Le nombre d’entreprises affiliées à la CNSS qui sont hors couverture médicale de base est en constante hausse treize ans après l’entrée en vigueur de la loi sur la couverture médicale. Dans son édition du jour, L’Economiste précise qu’elles sont 3.247 entreprises dans ce cas.
Le journal assure que ces entités sont régies par l'article 114 de la loi sur la couverture médicale qui «constitue une sorte "d’ovni" dans le schéma global d’assurance maladie». Le quotidien affirme qu’elles constituent 1,4% des entreprises affiliées au régime. «Elles ont déclaré 20% des salariés en 2018 et une masse salariale de 56,2 milliards de DH, soit 39% de la masse salariale globale», écrit-il avant d’ajouter: «Leur poids est important mais leur basculement à la couverture maladie obligatoire pourrait générer une augmentation des dépenses, surtout que cette population a des habitudes de consommation en soins importants». Ceci dit, depuis 13 ans, «2.638 affiliés ont basculé vers l’AMO, dont 1.183 ont déclaré 97.650 salariés pour une masse salariale de 3,75 milliards DH en 2018».
Les entreprises qui hésitent encore à rejoindre ce régime sont persuadées par l’augmentation du taux de remboursement des soins ambulatoires et de l'hospitalisation à 80% contre 70% actuellement décidée par le conseil d’administration de la CNSS dernièrement. De quoi permettre de «baisser la part restant à la charge des assurés, laquelle est passée de 36% en 2012 à 38% en 2017 avant de baisser d'1 point en 2018».
Les autres changements concernent la hausse du taux de remboursement des dispositifs médicaux à 100% et celle du taux de remboursement des médicaments génériques à 90% ainsi que la revalorisation du tarif national de référence de plusieurs actes ainsi que celui de l'optique. Pour les soins dentaires, le plafond des prothèses sera de 3.000 DH par an au lieu de 3.000 DH tous les 2 ans.