C’est le retour des grands comptes. Avec des versements de 5,55 milliards de DH au budget sur les six premiers mois de 2015, on peut dire que les entreprises publiques amorcent une reprise de leur activité. Selon L’Economiste, qui revient sur le sujet dans sa publication de ce mercredi 22 juillet, les recettes de monopole tiennent aussi compte de la rentrée de 1,7 milliard de DH suite à l’attribution des licences 4G. Les recettes non fiscales ont atteint, au total, 11,48 milliards de DH durant le premier semestre, enregistrant une hausse de 10,4% par rapport à la même période l’année dernière. Fonds de concours, redevance gazoduc, amendes transactionnelles et droits de la chancellerie participent aussi à la formation de ces recettes, souligne le journal qui ajoute que l’analyse des recettes et dépenses ordinaires fait ressortir un allègement du déficit du Trésor (20,4 milliards de DH contre 23,3 milliards de DH à fin juin 2014). Un recul qui s’explique aussi par le solde positif (7,4 milliards de DH) des Comptes Spéciaux du Trésor.
Toutefois, il est à noter que les recettes ont quasiment stagné alors que les dépenses ont accusé une légère baisse de 2%. Selon L’Economiste, les droits de douanes se sont appréciés de 6%, essentiellement de par l’import des produits finis de consommation. La taxe intérieure de consommation a aussi baissé pour de nombreux produits dont les tabacs et les alcools. Pour ce qui est de la fiscalité directe, la baisse n’a concerné que l’IS, qui a vu sa recette réduite de 928 millions de DH sur les six premiers mois de cette année. En ce qui concerne les produits de l’IR, de la TVA à l’intérieur, on remarque une tendance haussière.
Ainsi, les recettes de la TVA, qui avaient connu une baisse de 8,8% à fin juin 2014, ont bondi de 2,7% cette année. S’agissant de la baisse des dépenses ordinaires, l’essentiel provient du plongeon de près de 30% de la charge de compensation, soit 9,3 milliards de DH contre 13,3 milliards de DH l’année dernière. Force est de remarquer, aussi, l’aggravation des charges et intérêts de la dette publique qui augmentent de 22,8%. Toutefois, la restructuration des maturités pour profiter de la baisse des taux d’intérêt pourrait se traduire par des gains. Ramenées au budget général, note de même le journal, les dépenses émises ont atteint 1551,1 milliards de DH.