Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, ne rentre pas du salon du Bourget de Paris les mains vides. Il a en effet finalisé, avec le groupe français Figeac Aéro, un mémorandum d’entente pour un investissement de 25 millions d’euros, investissement totalement financé en fonds propres. 80% de ce montant seront dédiés à des moyens de production tandis que 5 millions seront affectés à l’acquisition du foncier et à son aménagement. C’est ce que nous apprend le quotidien L’Economiste dans son édition du 19 juin.
Figeac Aéro est un des majors de l’aéronautique et est spécialisé dans l’industrie des pièces de structure en alliages légers et métaux durs, des pièces de moteurs, des trains d’atterrissage ainsi que dans les sous-ensembles. Et, s’il a choisi le royaume, c’est pour muscler son dispositif industriel dans la région. L’usine marocaine sera en effet une copie conforme de celle dont dispose le groupe français en Tunisie.
Le développement du site marocain devrait démarrer dès cette rentrée pour s’étaler sur les cinq prochaines années. En vitesse de croisière, il permettra de créer quelque 500 emplois. Pour le président fondateur du groupe, Jean-Claude Maillard, cité par L’Economiste, «ce projet représente un point d’étape important en ligne avec le business modèle du groupe basé sur le savoir-faire de sites industriels, implantés à proximité des donneurs d’ordre».
Pour attirer ce nouvel investisseur, Moulay Hafid Elalamy ne manquait pas d’arguments. Les coûts du foncier, la qualité et la disponibilité de la main-d’œuvre et les charges de logistiques sont autant d’atouts dont dispose le royaume et qui permettent de conforter son positionnement sur les nouveaux métiers mondiaux du Maroc.