La vraie relance de l’économie sera pour 2025, indique BMI-Fitch Solutions, tablant sur un taux de croissance de 4,9% pour l’année à venir, indique Challenge.
Cette hausse serait due à «une convergence de facteurs favorables», à savoir une baisse prévisionnelle de taux, des investissements publics solides, une faible inflation, l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations et une reprise de la croissance en Europe (1,0% en 2024 à 1,5% en 2025).
«Les exportations nettes bénéficieront d’une croissance plus forte en Europe et d’une baisse des importations, à mesure que la production agricole se redresserait, après trois années successives de conditions climatiques défavorables», explique le magazine.
Les exportations continueront de bénéficier de la tendance structurelle positive de la relocalisation des chaînes d’approvisionnement. L’analyse rappelle que le Maroc a été une destination importante pour les flux d’IDE ces dernières années et continue de construire une base manufacturière orientée vers l’exportation, en bénéficiant d’un environnement opérationnel favorable.
Les entrées nettes d’IDE au Maroc entre janvier et août 2024 ont augmenté de 55,1 % en glissement annuel, ce qui se traduira par une capacité de production plus élevée, y compris dans les industries orientées vers l’exportation.
«Cette dynamique positive devrait se maintenir, le Maroc restant l’une des meilleures destinations pour les IDE en Afrique, puisqu’il affiche actuellement le quatrième score le plus bas de l’indice de risque opérationnel BMI-Fitch Solutions et bénéficie d’une situation avantageuse pour les secteurs orientés vers l’exportation, compte tenu de sa proximité avec l’Europe», souligne Challenge.
La croissance des investissements (publics et privés) restera forte, soutenue par les préparatifs de la Coupe du Monde 2030 et une éventuelle réduction du taux directeur de 25 points de base en 2025, ce qui réduira les coûts d’emprunt et soutiendra l’investissement.
Par ailleurs, l’inflation restera contenue à 1,9% en 2025, malgré une légère accélération par rapport au taux de 1,3% en 2024. Un rebond de la production agricole devrait permettre de contenir les prix des denrées alimentaires, tandis que la stabilité des prix mondiaux des matières premières et un dirham légèrement plus fort assureront une croissance lente des prix.
En outre, une reprise de la production agricole entraînera une amélioration du taux de chômage, qui a grimpé en flèche à cause de la sécheresse. Une dynamique favorable de l’investissement devrait permettre une augmentation de la création d’emplois.
Toutefois, si le Maroc devait connaître une nouvelle année de sécheresse, cela aurait un impact négatif sur les exportations nettes et la consommation. Dans ce cas, l’agence serait amenée à revoir ses prévisions à la baisse.