Roberto Gatto? Les amateurs de jazz connaissent bien ce grand batteur italien qui a sillonné le monde. Il forme aujourd’hui ce qu’il a choisi de baptiser, à si juste titre, le «Perfect trio», avec deux musiciens exceptionnels, le pianiste Alfonso Santimone et le pianiste Pierpaolo Ranieri. Un «perfect trio» où chacun est à l’écoute de l’autre pour faire passer le mélomane, le temps d’un concert, par toutes les émotions.
Une musique qui inonde le corps, le fait battre à son rythme pour l’envahir d’une sensualité groovy, d’une joyeuse folie dans des bruitages, pleins d’humour, où les instruments semblent s’être affranchis de leurs maîtres, d’une intense poésie quand les instruments, cette fois, se laissent envahir par quelque chose d’une harmonie tellurique et charnelle.
Un grand moment de jazz, donc, que celui qu’a offert le groupe, mercredi soir, sur la scène BMCI palais du festival Tanjazz, dans un silence religieux entrecoupé de rires quand les instruments s’emballaient et de soupirs quand ils se perdaient dans un lyrisme saisissant.Savourez, c'est divin.