Lundi 25 mai, quelques dizaines de membres de la Chabiba de l’Istiqal investissent la place devant le Parlement à Rabat, brandissant des messages en protestation contre le dernier long-métrage de Nabil Ayouch «Much loved».
Parmi les slogans repris par les manifestants: «Débauche», «Bassesse», «Dégradation». «Ayouch, le lâche, on n’insulte pas la femme marocaine!», ou encore «Non aux films orduriers!», «Contre les œuvres qui visent à détruire l’identité nationale et les valeurs morales et islamiques au nom de l’art!» pouvait-on également lire sur les banderoles.
De bien grandes paroles qui ont reçu le soutien des leaders du parti de la Balance. A l’instar de Omar Abassi, le secrétaire général de la Chabiba du parti, qui a déclaré, lors d’une interview accordée à Alyaoum24, lundi 25 mai, que le sit-in effectué par la Chabiba de l’istiqlal a pour objectif de faire comprendre que: «On ne peut pas se taire face à une œuvre qui s’engage contre nos principes et nos valeurs». Par ailleurs, le parti refuse de voir le film sortir dans les salles car il constitue "une menace contre la jeunesse et la famille et notre patrimoine culturel", a-t-il déclaré au micro de Alyaoum24.
Même son de cloche du côté de Adil Chikito, le député du parti de la Balance qui a affirmé que les images du film «Zin li fik» présentent des «scènes d’une débauche extrême, portant atteinte à la famille et à la femme marocaine» et que le film «appuie l’image négative que certains essayent de coller à la femme marocaine».
On connaît la suite. Le film a officiellement été interdit, hier lundi 25 mai, par le ministère de la Communication, alors que le réalisateur producteur Nabil Ayouch n’a pas encore soumis sa demande pour obtenir un visa d’exploitation.
